Le noir et blanc bollywoodien crépite comme des pipasols
Autour de la table d'hôte en devenir, les voix sirupeuses et « vinyliques » de deux beautés indiennes, au regard taquin, prennent possession de l’artisan et lui imposent des gestes codifiés
Dans le casque du fabricant de plateaux de tables, le noir et blanc bollywoodien crépite comme les pipasols que décortiquaient, le samedi après-midi, les mômes dans l’obscurité d’une salle de cinéma. Autour de la table d'hôte en devenir, les voix sirupeuses et « vinyliques » de deux beautés indiennes, au regard taquin, prennent possession de l’artisan et lui imposent des gestes codifiés : dans les trous de clous qu'il s'affaire à obturer, une goutte de colle blanche et deux ou trois noires pointées, accompagnées de pas fermes et de mimiques rythmées, précèdent toujours le tourillon en hêtre strié.
À réprimer ou à libérer comme un contribuable
Force est de constater (et n’importe quel mélomane en conviendrait) que les hurlements d’une raboteuse ou les gémissements d’une scie reine sont plus reposants.
À l’atelier, une musique de fond en toute circonstance est bienvenue. Pour couvrir les petits bruits de la vie d’atelier ou, simplement, pour se laisser inspirer par les talents aux quatre coins de l’Hexagone ou du monde. Mais là, force est de constater (et n’importe quel mélomane en conviendrait) que les hurlements d’une raboteuse ou les gémissements d’une scie reine sont plus reposants.
Sauver les meubles (un plateau ou deux)
Une bande dynamique, gaie, et qui fait dans l’harmonie musicale véritable, et nous permet, à nous autres, de sauver les meubles. Ne serait-ce qu’un plateau ou deux
Cependant, pour échapper à la désagréable sensation d’avoir un peu (mais pas trop) perdu notre temps sur ce coup (bien que le clin d’œil pouvait susciter un sourire, ou juste un spasme qu'on était autorisé, à discrétion, à réprimer ou à libérer comme un contribuable), on peut conclure par la prestation d’Отава Ё - Яблочко, une bande dynamique, gaie, et qui fait dans l’harmonie musicale véritable, et nous permet, à nous autres, de sauver les meubles. Ne serait-ce qu’un plateau ou deux.
Sous le vernis, une mélodie dédiée à la vie
Chacun pose ce que bon lui semble sur une table en bois recyclé. Mais sous le vernis, réside, imperceptible, une mélodie savoureuse dédiée à la vie
Pour profiter au maximum du moment de communion qui suit, Le Boiseux vous invite à plaquer un casque sur vos oreilles. Un bon s'il vous plaît. Ou des écouteurs à la hauteur de l'immersion musicale en perspective. En effet, nous allons plonger dans le fond sonore de l'atelier et, par extension, et, pour un instant seulement, dans les musiques d'expérience séculaire qui résonnent dans les montagnes des Aurès, à la croisée des chemins entre le Sahara et la Méditerranée. En tête de liste de lecture, un duo formé pour assouvir nos envies de groove et de sensualité : la voix posée et grave de Cheba Yamina d'une part, et le timbre effilé de Dalia Chih d'autre part. Les deux interprètent Sob Rechrach. Issue du folklore aurésien, cette mélopée avait fait, dans les années soixante-dix déjà, le succès fulgurant de Zoulikha qui, à l'époque, l’avait mise en bande.
Chacun pose ce que bon lui semble sur une table en bois recyclé. Mais sous le vernis, réside, imperceptible, une mélodie savoureuse dédiée à la vie.
Le casque sur les oreilles, l’esprit libre
Cette chanson octroie sa poétique aux copeaux qui, d’ordinaire, tombent muets, apaise les poussières agitées du bois des rues, et transmet, inéluctablement, sa vitalité aux plateaux en devenir.
Pénétrer dans l’atelier froid comme une institution. Refermer la porte sur le réel. Poser le casque sur les oreilles. Choisir un son et se laisser transporter par une voix. Poignante. Celle d’Amel Brahim Djelloul. L’esprit libre de toute fioriture, "Ay Al Xir Inu", une berceuse pour petits et grands, tourne en boucle. Puis fermer les yeux et inspirer à plein poumons : simultanément, les essences de bois et la musique pénètrent le corps de l’artisan et le parcourent tel un paquet d’échardes. Comme on convoque sa jeunesse, Le Boiseux convie cette chanson pour accompagner ses gestes et ses pensées. Après un tour du monde, cette reprise talentueuse, écrite dans les années soixante-dix au fin fond de la Kabylie par feu Idir, fait une halte dans ce petit atelier du sud ouest où elle trouve écho. Celle-ci y octroie sa poétique aux copeaux qui, d’ordinaire, tombent muets, apaise les poussières agitées du bois des rues, et transmet, inéluctablement, sa vitalité aux plateaux en devenir.
« Des larmes, dit Le Boiseux ? Quelles larmes ? J’ai une poussière dans l’œil. »
« Chez nous, c’est pas le Pérou »
Des troubadours, décidés à vivre, eux, qui nous donnent des ailes, stimulent en nous la gaieté des beaux jours, nous invitent à danser sur un air d’accordéon, provoquent la chair de poule...
Peut-être est-ce à cause de l'épais rideau de poussière qui embrume constamment sa vue, mais depuis l’atelier, Le Boiseux perçoit un monde divisé. D’un côté, il reconnaît les pessimistes et les déclinistes qui prônent la fin du monde et sapent la paix civile ; et de l’autre, il y distingue, comme une touche d'optimisme, des troubadours, décidés à vivre, eux, qui nous donnent des ailes, stimulent en nous la gaieté des beaux jours, nous invitent à danser sur un air d’accordéon, provoquent la chair de poule, tandis que, en raison de la crise sanitaire, nous restons éloignés les uns des autres, et d’une scène de plein air où l'on entendrait volontiers nos saltimbanques positivistes prendre, très justement, une revanche sur la vie.
Faire d’une journée de labeur, une journée de bonheur
Pour transformer une journée de labeur en une journée de bonheur, Le Boiseux compte sur une multitude de petits sons accidentels qui naissent de ses gestes.
Pour transformer une journée de labeur en une journée de bonheur, Le Boiseux compte sur une multitude de petits sons accidentels qui naissent de ses gestes. De plus, outre les impératifs liés à votre commande de plateaux de tables en bois recyclé, il garde à l’esprit les performances décalées de compositeurs d’ateliers et autres bricoleurs mélomanes (ou mélomanes bricoleurs, selon les points de vue). Ainsi, Tom Kaufmann revisite-t-il l’hymne à la joie de Beethoven en vidant sa boîte à outils, et en titillant les clés plates, les vieux tire-fonds et autres tiges filetées qui s’y trouvaient. D'ailleurs, ne serait-ce pas la clé de 9 qui lui aurait inspiré la 9e symphonie de Beethoven, devenue l'hymne officiel de l'Union européenne ?
Plateaux de tables 'direct producteur'
Interlocuteur unique, Le Boiseux affine, avec vous, votre projet de tables personnalisées, livrées sur site, gère l’intégralité du processus, en circuit court, et vous garantit votre achat à vie, “pièces et main d’œuvre”
De ses mains, Le Boiseux rend palpables vos aspirations et invente, avec vous, une histoire en circuit court, qu'il vous livre sur des plateaux de tables garantis à vie.
Livraison toute France (?)
Garantie à vie (?)
Devis détaillé : remises, tarifs pro., délais (?)
Savoir-faire validé par les pros. (?)
100% recyclage : palettes - bois réformé (?)
Fabrication artisanale française (?)
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