Arc-en-ciel de verre et lumières d'atelier : l'automne laisse son empreinte

Cathédrale de lumières

À travers les vitres fêlées, là où les fissures marquent le verre comme des cicatrices, un arc-en-ciel se forme sans crier gare, émergeant des failles. Il projette ses couleurs sur les murs et le sol, qui se diffusent jusque dans les recoins oubliés, et transforme la Bennisterie, habituellement si brutale dans sa fonction, en une cathédrale de lumières.

Guidé par les cycles de la nature

Bienvenue sur Le Boiseux.fr, une fenêtre ouverte sur la Bennisterie, temple du renouveau. Ici, les saisons laissent leur empreinte. Je suis Le Boiseux, cueilleur d'essences brutes, guidé par les cycles de la nature. Je façonne le bois bonifié en plateaux personnalisés avec la patience que seul le temps sait offrir.

Un spectacle lumineux

Après la pause déjeuner, l'atelier est inondé d’une lumière automnale que j'affectionne tant, et un spectacle lumineux insoupçonné se révèle. Les couleurs flottent, légères ; elles diffusent une clarté douce et enveloppante. Rien n’est net dans cet éclat : tout se fond, tout se mêle. Les rouges, les jaunes, les violets se déploient lentement, comme s'ils hésitaient à se poser vraiment.

Un bouquet de couleurs

Je me surprends à rester immobile, à observer cette chorégraphie silencieuse. Le vent ne souffle pas ici, mais les couleurs dansent malgré tout, portées par une force tranquille que je ne comprends pas tout à fait.

Ce n’est pas la première fois que la lumière d'automne envahit l'atelier, mais jamais encore je n'avais pris le temps de m'arrêter, de contempler le bouquet de couleurs émanant du verre brisé. Où se cachait-il, tout ce temps, l’arc-en-verre ? La fêlure, elle, a toujours été là, insignifiante, et ce n’est que maintenant que je prends conscience de la beauté qu’elle renferme. On aurait dit que les couleurs avaient attendu le bon moment pour se révéler, tapies dans les bords du verre, prêtes à éclater sous la lumière d’automne.

Des paillettes dans ma vie

Dans un rayon traversant l'atelier par la fenêtre, la patine du bois, réduite en poussière, virevolte dans l'air, scintillante. Les particules fines, suspendues dans la lumière dorée de l’après-midi, s’agitent au moindre de mes gestes. Et il me semble que la saison elle-même, avec ses couleurs chaudes, a décidé de saupoudrer des paillettes dans ma vie.

Des ombres démesurées

Durant sa promenade de l’après-midi, le soleil offre des ombres démesurées aux outils suspendus et ceux posés sur l’établi, sans grande logique, mais attachés à la mémoire de mes gestes répétés. Ciseaux, marteaux ou tenailles deviennent dans la lumière des personnages aux contours étirés, exagérés, comme si le jour voulait les inscrire dans une réalité parallèle, plus nette, plus tranchée que celle que je perçois d’ordinaire.

Ce désordre pourtant habituel, avec ses éclats de bois, s’impose désormais comme une scène de théâtre figée, un tableau que la lumière transforme en un spectacle féerique.

Les feuilles chutent, l’automne s’élève

Dehors, une feuille de noisetier jaune orangé se détache. Et tandis qu’elle plane, son mouvement semble chercher une direction. Un souffle léger la prend soudain, la détourne de sa course, et finit par la poser, sans bruit, sur un tapis de feuilles mortes.

C’est alors que je prends conscience, depuis l’établi, d’avoir assisté à un moment exceptionnel : la naissance même de la saison. Tandis que les feuilles chutent, l’automne s’élève.

Tables de repas en circuit court

Sur le(s) plateau(x) qu'il compose pour vous planche par planche, avec à l'esprit vos impératifs propres, Le Boiseux écrit, en recyclant vos mots, une histoire sur mesure, de l'atelier à l'assiette :

Livraison toute France (?)

Garantie à vie (?)

Devis détaillé : remises, tarifs pro., délais (?)

Savoir-faire validé par les pros. (?)

100% recyclage : palettes - bois réformé (?)

Fabrication artisanale française (?)

De chrome, de cuir et de youyous

Avant qu'une moto traçant la A65 voisine de l'atelier sombre, dédaigneuse, dans les profondeurs muettes, le FA dièse toussotant du moteur avait néanmoins aidé le fabricant de plateaux de tables à se représenter les courbes noires des années quatre-vingt-dix, flanquées de flammes oranges. Le chant de la "pétoire" sur une mélodie exécutée en pinçant une à une les cordes d'une guitare agrémente sa pause nocturne d'alliages, de chrome, de cuir et de youyous.