Plateau marqueté de résidus de vieilles peintures

Dans la solitude que les ténèbres amplifient, Le Boiseux mesure l'étendue de bois de villes à explorer, à cultiver, à choyer. « Du "prêt-à-poncer" pour se changer les idées », se dit-il en ôtant, comme entrée en matière, un à un la poignée de copeaux vieux d'un jour.

L’étreinte abrasive

Avant de s’engager dans l’étreinte abrasive à laquelle il se prépare depuis la veille, le ponceur caresse, d’abord, la surface, rugueuse, du dessus de table en chantier. Le bout de ses doigts examine les aspérités du matériau, mesure les désaffleurs et irrégularités, les recense, en évalue l’ampleur.

Les desiderata de la cliente

Quand la fenêtre de l'atelier s'est remplie d'étoiles, l'artisan resserre les lacets de ses chaussures, avale une lampée de café fumant, ajuste le volume sonore des écouteurs puis amorce le travail de ponçage. Il dégrossit, frotte, gratte, va et vient avec avidité sur l’étendue de voliges collées et accolées, avec à l'esprit, toujours, les desiderata de sa cliente.

Créer l'harmonie

À bout de souffle, l'homme attend patiemment que les ténèbres se dissolvent dans la lueur du petit matin. Il espère cette clarté pâle seule capable de révéler au grand jour, au monde, l'harmonie qu'il s'était attaché toute la nuit à créer en affinant le grain du bois, en choyant le moindre nœud, ces boutons enchâssés ô combien gracieux, et dont le charme naturel allait couronner le plateau de mille fleurs que seules les essences issues de la forêt urbaine savent les offrir à qui veut les voir. 

Sous les traits de Laurence

Sur l’établi, près du poêle, et du fond d’une journée de liberté ayant germé quelques jours auparavant au seuil de l’atelier, planche par planche, l’ouvrage que l'univers avait commandé à l'artisan sous les traits de Laurence avait pris la forme d’un plateau de table de salle à manger, une étendue de bois de ville aux proportions exceptionnelles, vaste comme l'esplanade des Quinconces et d’une profondeur égale au reflet du ciel bordelais plongeant son bleu dans le miroir d’eau.

Ressentir les vibrations du plateau

Le Boiseux fait courir, une fois de plus, la paume de sa main sur l’ouvrage encore couvert de sciure grisâtre. Comme pour ressentir les vibrations du meuble. Dans le sens du fil d'abord, suivant les lignes en vagues du veinage naissant, s'élançant et s'interrompant. Puis dans la largeur des planches, à travers le relief du bois, passant d'une lame à l'autre sans que jamais ses phalanges exercées ne détectent ni rugosité ni saillie, hormis la veine intimiste du Temps des Gitans.

À force d’obstination

À force d’obstination, l'aube moins ténébreuse à laquelle il aspire secrètement dévoile à présent un plateau en noir et blanc, alternant planches oxydées et planches claires, comme un clavier de piano, marquetées çà et là de résidus de vieilles peintures. 

Tables de repas en circuit court

Sur des plateaux qu'il compose planche par planche, avec à l'esprit vos impératifs propres, Le Boiseux écrit, avec vous, une histoire sur mesure, de l'atelier à l'assiette :

Livraison toute France (?)

Garantie à vie (?)

Devis détaillé : remises, tarifs pro., délais (?)

Savoir-faire validé par les pros. (?)

100% recyclage : palettes - bois réformé (?)

Fabrication artisanale française (?)