Ménager la chèvre ou le chou ?

Le dilemme du recycleur

Maintenant, à force de patience et d'huile de coude, le tas de planches naguère jonchées de clous, de vis, de gravillons et autres résidus ferreux, a revêtit l'apparence d'une véritable table de repas. Se pose alors le dilemme du recycleur : ménager le choux ou la chèvre ? 

Il s'agit de trouver un compromis entre deux impératifs :

1/ Répondre aux exigences techniques et légitimes des professionnels et des particuliers

- Assurer une planéité optimum des plateaux en réduisant au maximum l'effet de vagues (inévitable en l'absence de rabotage de la face apparente d'un plateau)

- Aboutir à un toucher lisse

- Harmoniser l'aspect général des plateaux...

2/ Préserver les caractéristiques propres du bois des bennes

- Patine naturelle,  peintures d'origine, inscriptions, gravures...

Une histoire sur mesure

De ses mains, Le Boiseux rend palpables vos aspirations et invente, avec vous, une histoire en circuit court, qu'il vous livre sur des plateaux de tables garantis à vie.

Livraison toute France (?)

Garantie à vie (?)

Devis détaillé : remises, tarifs pro., délais (?)

Savoir-faire validé par les pros. (?)

100% recyclage : palettes - bois réformé (?)

Fabrication artisanale française (?)

Sous le règne de la pénombre et de la musique

Pour Le Boiseux, poncer un plateau en bois réformé reste un plaisir nocturne, manuel autant se peut, et solitaire. Un acte égoïste dont la jouissance se décuple sous le règne de la pénombre et de la musique. Les voix nues et implorantes de Ederlezi, et les chœurs en écho dans une atmosphère symphonique réaliste l’interpellent. Dès les premières notes, elles le saisissent et l’embarquent vers des émotions inattendues. Avant de s’engager dans l’étreinte abrasive à laquelle il se prépare depuis la veille, il caresse, d’abord, la surface, rugueuse, du dessus de table en chantier. Le bout de ses doigts explore les aspérités du matériau, mesure les désaffleurs et les irrégularités, les recense, en évalue l’ampleur. L’artisan mélomane apprécie en toute plénitude le chant minimaliste des Balkans qui coule de source tandis qu’il examine sa pièce. La lumière artificielle tamise cette nuit de novembre, humide et inhabituellement douce. Il resserre les lacets de ses chaussures, avale une lampée de café fumant, puis ajuste le volume sonore des écouteurs. Comme s’il s'apprêtait à entreprendre un voyage. Les accords graves, percussifs, du clavier tombent lourds et fermes. Ils sonnent comme une injonction. Le Boiseux amorce alors le travail de surfaçage. Avec gourmandise, dégrossit, frotte, gratte, va et vient sur l’étendue de voliges collées et accolées. Le souffle hésitant mais déterminé de la flûte, son timbre tantôt enroué tantôt perçant accompagnent les gestes du ponceur. À la lueur du petit matin et à force d’obstination, le plateau est maintenant nivelé et lisse au toucher. L’homme s’était acharné durant des heures à mater les fibres, à réduire en fines particules le moindre défaut, à affiner le grain du bois. Pour le plaisir tactile, il fait courir la paume de sa main, une fois de plus, sur l’ouvrage encore poussiéreux, dans un sens puis dans un autre, sans que plus jamais ses phalanges exercées ne détectent ni rugosité ni saillie, hormis la veine intimiste du Temps des Gitans.

Encourager la microéconomie

Chatouillez les algorithmes des moteurs de recherche, titillez les, laissez un commentaire d’environ dix mots, volontairement provocateurs. Votre texte pourrait commencer par une formule neutre comme le quotidien Le Figaro ou la chaîne BFM TV, du style « Bonjour, votre travail est formidable :). J’adore les plateaux de table que vous faites… », et se conclure, en toute indépendance, à l'image du journal Le Monde ou Europe1, du style « Merci pour toutes ces précieuses infos., j’ai passé un bon moment. Je n’hésiterai pas à parler de vous autour de moi. Bonne continuation. »...